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La réinsertion sociale est un enjeu crucial pour des personnes dont le parcours de vie a été perturbé par différents facteurs : incarcération, dépendance, itinérance ou encore troubles de santé mentale. Plusieurs organismes offrent des services spécialisés pour aider ces personnes à retrouver une place active et positive dans la société.
Les personnes judiciarisées rencontrent plusieurs obstacles à leur réinsertion dans la société : stigmatisation, difficultés d’accès à l’emploi ou au logement, perte des liens sociaux et familiaux… Pourtant, la réinsertion des ex-détenus est cruciale pour prévenir les récidives et leur redonner la confiance et l’estime nécessaires à une vie active en société. Les programmes de soutien sont donc essentiels pour leur offrir des opportunités de développement personnel, professionnel et social.
Les personnes condamnées par la justice fédérale ont accès à différents programmes mis en place par Service correctionnel Canada : programmes correctionnels, d’éducation, sociaux et de retour à l’emploi. Ces programmes comprennent des formations professionnelles, des services de counseling et des initiatives visant à faciliter l'accès à l'emploi. Des programmes similaires sont offerts par les services correctionnels du Québec pour les personnes contrevenantes aux lois provinciales : formations, ateliers, services d’hébergement, etc.
Côté communautaire, des organismes comme la Société John Howard et la Société Elizabeth Fry sont des acteurs clés dans ce domaine. Ils offrent un soutien et un accompagnement personnalisés aux personnes judiciarisées ainsi qu’à leur entourage. La Société John Howard accueille tous types de publics, tandis que la Société Elizabeth Fry offre des ressources spécialisées pour les femmes et les personnes issue de la diversité de genre. Ces organismes travaillent en étroite collaboration avec les bénéficiaires pour développer des plans de réinsertion adaptés à leurs besoins spécifiques.
D’autres organismes proposent des programmes spécialement conçus pour le retour à l’emploi ou aux études, tels que le YMCA et son programme La Boussole, qui revendique une aide à la réinsertion de centaines de détenus chaque année.
Les troubles de santé mentale peuvent représenter un défi majeur pour la réinsertion sociale, et plusieurs ressources existent pour y répondre en tenant compte de cette réalité. Les CLSC (Centres locaux de services communautaires), par exemple, offrent des services de santé mentale, incluant des consultations psychologiques, des groupes de soutien et des programmes de réhabilitation.
Des organismes communautaires comme Relief (anciennement Revivre) et Accueil Bonneau jouent un rôle crucial en offrant des programmes de soutien adaptés. Relief propose des groupes de soutien, des ateliers de gestion du stress et de l'anxiété, ainsi que des ressources en ligne pour aider les personnes à mieux gérer leur santé mentale. Accueil Bonneau, bien connu pour son soutien aux personnes en situation d’itinérance, offre également des services en santé mentale, incluant des consultations psychologiques et des ateliers de réinsertion sociale. L’organisme propose également des programmes de jour pour aider les individus à développer des compétences sociales et professionnelles, favorisant ainsi leur réinsertion.
La dépendance aux drogues ou au jeu est une autre barrière importante à la réinsertion sociale. Dans le grand Montréal comme partout au Québec, les Centres de réadaptation en dépendance (CRD) offrent, gratuitement, des programmes de thérapie individuelle et de groupe, ainsi que de l’aide à la réinsertion, ou encore du soutien à l’entourage.
Des organismes comme Dopamine font également un important travail de prévention et d’accompagnement des personnes utilisatrices de drogue : services de réduction des méfaits, espace de socialisation, projets d’implication comme la Brigade Verte. L’organisme collabore également avec différentes structures comme le CLSC Hochelaga-Maisonneuve pour l’accès à des soins de santé, ou encore la Clinique Droits Devant pour de l’accompagnement au niveau judiciaire.
Pour en savoir plus sur les ressources existantes pour les personnes en situation de dépendance ou leur entourage, n’hésitez pas à contacter les services Drogue : aide et référence et Jeu : aide et référence, qui peuvent notamment offrir une information fiable sur les services de réinsertion offerts aux personnes dépendantes dans le Grand Montréal comme à Gatineau et partout au Québec.
L'itinérance est un enjeu majeur dans le Grand Montréal comme à Gatineau, largement aggravé par la crise du logement qui sévit au Québec depuis quelques années. Les enjeux liés à l’itinérance sont bien souvent complexes et multifactoriels et les personnes concernées peuvent cumuler plusieurs problématiques comme des enjeux de dépendance, de santé mentale ou de judiciarisation. C’est pourquoi les différentes ressources citées plus haut pourront dans la plupart des cas être utiles à ces personnes.
En plus de celles-ci, d’autres ressources spécialisées comme la Mission Old Brewery et La Maison du Père offrent des gammes de services complètes aux personnes en situation d’itinérance, que ce soit de l’hébergement d’urgence ou de transition, du soutien psychosocial ou encore des initiatives de réinsertion professionnelle. Ils mettent en œuvre des programmes qui fournissent un soutien continu aux personnes en transition vers un logement permanent.
La réinsertion sociale est un processus complexe, qui nécessite une coordination efficace entre les différentes ressources publiques, parapubliques et communautaires. Pour connaître les ressources les mieux adaptées à votre situation ou à celle d’un.e proche que vous soutenez, contactez notre équipe en composant le 2-1-1 ou en utilisant le clavardage en bas à droite de l’écran.
Vous pouvez également consulter le répertoire en ligne de l’Association des services de réhabilitation sociale du Québec, qui recense des dizaines d’organismes spécialisés.